Rien de tel qu'un week-end dans le tourbillon de la VIE pour remettre ses idées en place et essayer d'aller mieux. Ces derniers jours, mon moral d'acier était tombé peu à peu dans les chaussettes me laissant vide de tout.

Samedi, notre journée Montpelliéraine m'a soufflé un vent de joie, portée par l'ambiance bon enfant qui règne dans le dédalle des petites rues commerçantes.
Nous avons visité l'expo de Sabine Weiss, talentueuse photographe Suisse née en 1924,. Elle dit récuser le statut d'artiste, son but étant de témoigner plutôt que de créer : - « Je témoignais, je pensais qu'une photo forte devait nous raconter une particularité de la condition humaine. J'ai toujours senti le besoin de dénoncer avec mes photos, les injustices que l'on rencontre. » - « Je n'aime pas les choses très éclatantes mais plutôt la sobriété... il ne s'agit pas d'aimer bien, il faut être ému. L'amour des gens, c'est beau. C'est grave, il y a une profondeur terrible. Il faut dépasser l'anecdote, dégager le calice, le recueillement. Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent ».



Dans un tout autre style fort intéressant, nous avons « examiné » et apprécié les dessins de Dire 132, qui travaille, selon ses humeurs, des personnages figuratifs à la bombe en passant par l'aquarelle. Sa dernière série « 1001 têtes », évoque en quelque sorte la schizophrénie du personnage représenté.

Nous avons fait également un tour à l'église Notre Dame Des Tables où le prêtre fort sympathique nous a raconté l'histoire de l'église et de la découverte par hasard il y a quelques années, en sa présence, d'une crypte dans laquelle reposent les cercueils de deux donateurs.
Nous avons terminé notre journée à la tombée de la nuit, assis sur un banc du parc du Peyrou face à l'Aqueduc des Arceaux.

Dimanche lever aux aurores pour une belle randonnée du côté de Bourdic, Garrigues, Sainte Eulalie entre plaines, vignobles et collines, sous un superbe soleil.
En rentrant à la maison, nous avons été accueillis par un beau lapin qui gambadait tranquillement dans notre jardin...
J'avais le cœur léger.