Il y a des nuits où le sommeil s’arrête net, après un mauvais rêve. Après un mauvais rêve irréel mais qui n’est en fait que le reflet de la réalité.
Il y a des nuits ainsi, où je reste immobile, n’osant ouvrir un œil de peur de ne plus pouvoir sombrer dans une douce léthargie. Et mes pensées s’activent alors même que mon corps est encore inerte. Ça travaille dur là haut…Le cerveau a cette faculté de se couper du corps, de prendre des initiatives sans qu’on lui demande, de se mettre en route tout seul à n’importe quelle heure et de foutre ainsi ma nuit en l’air ! Et là, ça devient le bordel total ! Une pensée en fait venir une autre, puis une nouvelle autre, et encore une autre, jusqu’à ce que les larmes s’en mêlent.
Mais bon, après tout, chacun son lot de problèmes. Nous devons tous faire face un jour à une situation difficile : une charge de travail bien trop importante, une rupture douloureuse, une machine à laver en panne, un corps défaillant, un deuil, un pneu crevé, une tumeur, un problème d’argent, un ongle cassé.
Il n’existe pas d’échelle de la souffrance morale. Chacun sa capacité à rebondir.
Alors certains se renferment sur eux, pensant qu’ils sont les plus malheureux du monde, pensant que c’est la fin du monde, oubliant jusqu’à l’existence de l’autre. L’autre qui justement se démène pour garder la tête hors de l’eau. Et qui se sent seul.
Alors parfois, il est bon et doux pour chacun, d’oublier ses vrais ou faux problèmes, de regarder autour de soi, de passer un coup de fil, de dire un mot gentil, d’envoyer juste un sourire.
Cette note je la dédie à tous ceux qui sont dans la peine aujourd’hui.