Ma Fio,
Je te vois encore tourner autour du sapin, Pierre poussant ton fauteuil et te tenant les mains pour t’aider à accrocher les décorations.
Je vois encore dans tes yeux l’excitation de cette belle période de Noël, et l’impatience du réveillon pour offrir tous les cadeaux que tu as pris soin de choisir au travers des mots tapés sur ton clavier puis, sur place dans les boutiques.
Je lis encore tes mots tapés pour ton blog en ce Noël 2007, juste 2 mois avant ton départ, « Joie pour moi dire joyeuses fêtes chaudes dans vos cœurs. Réunions d'amour. Bisous. Fiona »
L’effervescence de Noël, tes rires, ton empressement pour sortir du lit le matin, ton regard sur la guirlande électrique du sapin, le choix de ta tenue vestimentaire, la séance de maquillage pendant laquelle, toutes les deux enfermées dans la salle de bain, nous rigolions comme deux gamines en nous barbouillant de sublimes effets, je les ressens encore.
Je te vois encore, l’œil magique et le teint rosé, m’aidant à ta manière à la préparation du dîner festif, transpirant de tant d’efforts, pleinement heureuse et attentive à ta tâche.
J’entends encore tes petits cris de joie quand nous déchirions le papier cadeau et que nous découvrions ta surprise.
Je te vois encore t’endormir, tard dans la nuit, satisfaite, pleine de joie.
En cette veille de Noël, tu me manques. Comme chaque jour mais plus encore. J’aimerais faire un Aller-Retour au ciel pour passer cette soirée de Noël avec toi, pour être certaine que tu ne manques de rien et que tu es pleinement heureuse.
Demain, je passerai malgré tout un merveilleux réveillon avec Jean-Christophe, perchée sur un arbre, au plus près de ton étoile, dans une belle cabane. Et comme chaque jour, chaque soir, je te parlerai et chercherai à croiser ton regard.
Je t’aime tellement, si fort…