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  • C'est pas du jeu !

    Dans le cadre de ses actions de sensibilisation en faveur du handicap de l’enfant, l’association Kemil et ses amis, en partenariat avec les Editions Tartamudo, a l’honneur de vous annoncer la sortie de son album bande-dessinée : C’est pas du jeu ! 

    C’est pas du jeu ! relate avec humour des histoires vécues par des familles touchées par le handicap. L’album est donc le résultat d’un travail collectif où l’histoire et l’identité de chacun ont été respectées.

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    Vous y retrouverez une vingtaine de petites histoires, souvent pleines d’humour, dont une avec Fiona et Pierre.

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    Je viens de recevoir la BD et je suis toute émue de la tenir entre mes mains…

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    Merci à Anthony Sajan-Parker et Laetitia Gilles de nous avoir donné la parole sur le 107.5 FM Radio Fuze . Ce fut une belle journée !

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    Merci à tous ceux et celles qui continuent à soutenir ce beau projet qui va nous permettre, avec humour et sourire,  de sensibiliser petits et grands au handicap.

    Pour découvrir notre BD « C’est pas du jeu ! », pour la faire connaitre autour de vous, à vos familles, à vos amis et, pourquoi pas la mettre au pied du sapin de Noël, un clic sur le lien suivant :

    http://www.kemiletsesamis.org/index.php/espace-association/nous-presenter/notre-vie-associative/67-c-est-pas-du-jeu

    Le prix de cet album est de 12 € + 2 € de frais de port.

    Merci à tous et bonne lecture !

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  • Un autre monde


    Quand je me remémore mes anciennes années, je souris.
    Je vivais bien, j’étais heureuse, toujours en mouvements, à courir entre boulot, Fiona, famille, amis.
    Je me la faisais citadine à fond ! « Moi ? Jamais je ne pourrais vivre à la campagne »
    Nous sortions pas mal : ciné, musée, restaus, amis, virée Paris by night, magasins de fringues, de meubles, de déco.
    Ma CB avait très chaud !

    Je suis à née à Paris, j’ai grandi à Paris, j’ai toujours aimé cette ville où les embouteillages à 1h du mat ne surprennent pas. L’Ile de France, c’est la facilité, tout à portée de mains et de désir. Une envie, un claquement de téléphone et hop, le désir est exaucé.
    Le lieu où tout le monde vit à 100 à l’heure et s’écoute dire « je n’ai pas le temps, je suis overbooké ».
    Pourtant, malgré ma vie remplie puissance 15 000 j’ai toujours pris le temps. Je n’ai jamais laissé se perdre l’occasion de dire un mot, d’envoyer un message, de parler à ceux que j’aime.

    Depuis, je n'ai pas changé sur mon envie de communiquer et d'amour mais j’ai changé de vie. Totalement. Un virage serré à 300 km /h, un dérapage, une tombée dans le fossé, une rééducation longue et douloureuse, et enfin  une résurrection.
    Quand Fiona est partie je n’ai pas compris que je devais changer ma vie. Je l’ai su 1 an après brutalement. C’était vital. Je changeais tout ou je me le laissais mourir.

     

    Le chemin n’a pas été très drôle, pas très chouette parfois. J’ai souvent cru que j’allais bien alors que j’étais au fond du trou. J’ai souvent cru que la fin de ce douloureux chemin était proche alors qu’il était si loin…J’ai pleuré, hurlé, pleuré, hurlé, ri, pleuré, hurlé parfois en silence pour ne blesser personne. J’ai si souvent voulu mourir. Pour la rejoindre, elle, ce petit bout de femme qui était mon Amour. Si souvent. J’y étais presque. Mais l’image de Pierre et de ma mère venait me dire que je ne devais pas faire ça. Je me suis trouvée lâche d’y avoir pensé. Et je suis repartie pleine d’énergie pour mieux  retomber quelques mois après. Je m’accrochais au bonheur mais il me rejetait. Je m’accrochais à lui, je m’accrochais imperturbable, toujours pleine d’optimisme, prête à tout pour REVIVRE. Mais…
    Ce n’est pas simple. Les mots me manquent pour décrire l’horreur d’un tel désastre qu’est la mort de son enfant. Cette enfant, celle avec laquelle je vivais en totale fusion. Celle que je levais le matin, que je préparais, que je portais dans mes bras, que je soignais, que je nourrissais avec son alimentation entérale. Celle avec laquelle je rigolais, je discutais avec son clavier. Celle qui rentrait chaque soir après sa journée à l’IME et que je me faisais une joie de retrouver, une impatience. Celle que je câlinais chaque jour, matin et soir, avec mon cœur de maman. Celle qui remplissait ma vie avec  joie et qui me donnait de belles leçons de vie.

    Difficile de survivre. Se retrouver sans elle, tourner en rond et la chercher. La chercher partout. Difficile de ne plus être maman du jour au lendemain.  Ou juste dans mes souvenirs. Mais plus du tout dans la vie. Difficile de perdre la prunelle de mes yeux. Je me suis sentie vide, sans but, en errance totale, perdue, intéressée de tout. Malgré tout  j’ai toujours gardé en moi  cet espoir inné,  cette certitude que la vie est belle même dans la pire des situations. J’ai cette conviction depuis toujours. Et cette joie qu’elle m’a appris. Elle. Cet ange.

     

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    Je crois pouvoir dire que ces derniers mois j’ai compris beaucoup de choses.  Grâce à ma fille, grâce à ma vie, à ma nouvelle terre, aux personnes que nous rencontrons ici. Grâce à la méditation et au yoga aussi certainement (Adi Vajra Shakti Yoga).
     
    Je vis pleinement, j’avance toujours plus en  me détachant du superflu, du négatif. Se faire du bien et améliorer son esprit, se libérer, aller vers le bon. C’est un pas vers les autres.
    Je prie beaucoup aussi. Mes convictions, existantes depuis toujours, se sont encore renforcées.
    Je crois être sur ma route, c’est ce qui m’importe et peu importe ce que les autres en pensent. Pourvu que j’aille où je veux aller, où je sens que je dois aller. ..et j’y vais.

    Dans un autre monde. Celui où je vis déjà depuis quelque temps et dans lequel je me sens bien.

    Je dédie cette note à ma petite maman que j'aime très fort et qui a su faire de moi la femme solide que je suis.
    A Pierre, qui a élevé ma fille avec l’amour d’un père et que j’aime tendrement. 3 en 2 pour l'éternité.
    A JC qui partage ma vie et m’accompagne. Merci mon amour, je t'aime.

     

     

     

  • L'envie

     

    Hier soir, subitement, ton absence m’a été insupportable.
    L’envie de te voir là, juste devant moi.
    L’envie de te parler, de te prendre dans mes bras, de te sentir.
    L’envie de t’entendre.
    L’envie d’aller me coucher et de te savoir juste là, tout près, dans la pièce à côté.
    L’envie de te prendre en photo, d’avoir plein plein de nouvelles photos de toi, y’en a marre des photos que j’ai toutes vues 15 000 fois !
    L’envie de t’entendre rire.
    L’envie de te voir me faire des blagues.
    L’envie de consoler tes tristesses.
    L’envie  de t’aspirer d’un grand coup d’inspiration pour te faire descendre de là-haut !!
    Revivre ce que nous avons vécu, ressentir à nouveau l’ivresse de notre amour, de nos rires mélangés, de nos chuchotements secrets.
    Revivre nos instants de communications, tes lignes sur ton clavier, tes quelques désaccords, tes grandes sagesses.

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    Et vivre tout ce que nous n’avons pas eu le temps de vivre ensemble, notre voyage à l’Ile de la Réunion que je ferai un jour pour toi, et tous nos projets inaboutis.

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    Hier soir, subitement, ton absence m’a été insupportable.
    Alors, je suis allée me recueillir sur ta tombe,  seule dans la nuit avec ma lampe torche.
    Les larmes que j’y ai laissées ont été transformées en étincelles de bonheur.
    Merci mon cœur.

  • Aujourd'hui

    Les 6 ans de ton blog.
    Nous l’avons créé, toi et moi, le 1er
    novembre 2007, un jour d’automne où nous étions seules à la maison. Tu te rappelles ? Pierre était descendu dans le midi pour voir sa mère et Matthieu.
    Un jour où il fallait te trouver une activité intéressante,  tu étais toujours en demande de nouvelles découvertes, curieuse de tout.
    Nous avions passé une bonne partie de la journée assises  derrière l’ordi, à choisir les couleurs, le style, les photos et le titre de ton futur blog.
    Et puis tu avais tapé sur ton petit clavier « Mes yeux pour le dire ».
    Je t’avais expliqué que tu utilisais également ton doigt pour taper sur ton clavier et que tes yeux n’étaient plus ton seul moyen de communication. Le sourire aux lèvres, tu avais acquiescé alors d’un « oui » sur ton clavier.
    Nous décidions du titre « Mes yeux et ma main pour le dire ».
    http://www.mesyeuxetmamainpourledire.com/archive/2007/11/01/je-suis-heureuse.html#comments

    Ce 1er
    novembre est pour moi la fête de ton blog et personne ne peut s’imaginer à quel point tu me manques, à quel point j’aimerai écrire cette note avec toi et que ce ne soit qu’une explosion de joie, cette joie qui te caractérisait tant.
    Tout à l’heure, Pierre va venir passer 2 jours avec nous. Avec Jean-Christophe, nous lui avons préparé une surprise pour son anniversaire. C’était le 28 octobre. Tu te rappelles quand nous allions lui choisir un cadeau pour son anniversaire ? Tu étais tellement heureuse de lui offrir ! Ton papa Pierre.
    Je ne te dis pas la surprise, tu la connais…
    Tu me manques ma nénette, c’est dur sans toi. Mais j’arrive à maitriser le chagrin et à faire en sorte qu’il m’envahisse le moins possible. C’est toi qui me l’as appris. Comme tant d’autres choses.

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    Tout à l’heure, nous viendrons déposer sur ta tombe des multitudes de fleurs de toutes les couleurs.
    Je t’aime mon cœur, si fort.