Demain c’est la fête des mères. Je suis allée faire un tour dans les archives du blog pour relire les notes écrites ce jour-là. L’an dernier, je n’ai rien écrit. En 2011 et 2010, j’ai écrit quelques mots que je dédiais en quelque sorte à Isa, Maryse et Laurence, comme je l’écris en fin de note. En 2009, j’étais en stage à Essaouira au Maroc, sans internet. En 2008, quelques mois après le départ de Fiona, j’avais écrit cette première journée de la fête des mères sans ma fille, passée avec toute ma famille réunie chez moi, à Mareil-Marly, à l’époque.
En relisant ces notes et ces passages de ma vie, je vois le chemin parcouru et le changement. Je crois avoir évolué dans le bon sens, en portant ma peine, certes, mais en vivant pleinement comme je l’ai toujours fait. Je ne suis plus celle, totalement perdue et au bord du précipice, que j’étais encore il y a 2 ans. Je me sens en vie comme jamais et je n’ai aucune envie de précipiter mon départ pour rejoindre celle, dont le manque est pourtant toujours aussi douloureux. J’ai fait mon chemin, tant que bien que mal, à mon rythme, amputé de mon unique enfant et de mon amour maternel et sans aucun palliatif pour combler ce manque. Je me suis retrouvée du jour au lendemain, brutalement sans elle, sans ma raison essentielle dans ma vie, sans mon moteur, sans mon amour. Une maman seule, abandonnée, qui n’a de nom « maman » que son passé…Je crois avoir réellement touché le fond du fond à un moment donné (et certaines s’en rappelleront) car je n’étais plus moi-même, juste une femme à qui on a retiré l’essence même de sa vie et à qui il ne reste plus rien. Du moins je croyais…car même si je n’ai plus d’enfant et que c’est un manque cruel que certains proches comprennent, merci, j’ai des amis chers, une famille que j’aime, un Pierrot toujours là, et mon tendre compagnon, Jean-Christophe, qui m’a portée, aidée et écoutée pour que j’aille mieux, pour que j’avance et que je me délivre de cette souffrance. J’ai aussi la volonté qu’il faut dans chaque épreuve de la vie et la joie de vivre qui prends le dessus.
Je suis en vie. Et être en vie, se sentir totalement en vie, être libre, être aimée et aimante m’offre une sérénité qui m’apporte chaque jour la réflexion nécessaire pour panser mes plaies. Car rien ne se fait sans le désir immense d’y parvenir…l’envie de s’en sortir.
Demain c’est la fête des mères. La seule fête avec Noël dont je me rappelle aussi loin que je puisse et qui a tout son sens à mes yeux.
Demain c’est une fête des mères de plus que ma fille me souhaitera en silence de là-haut…Tu me manques tellement mon Amour, c'est cruel...
Une photo prise lors d'une fête des mères avec ma fille
C’est aussi la fête de ma petite maman, ma petite maman voyageuse qui est en Ukraine actuellement avec mon frère. Bonne fête maman, je t’aime si fort et il me tarde tant de te voir dans 1 mois.
Photo prise il y a quelques années...
C’est aussi la fête des mères de mes sœurs, souhaitées par mes neveux et nièce que je chéris énormément…
C’est aussi la fête des mères de mes amies…un bonheur que je partage en silence et de loin.
C’est aussi la fête des mères de la maman de Jean-Christophe, Josette, et de le voir en parler l’étincelle dans les yeux me fait chaud au cœur.
C’est aussi la fête des mères de ma grande cousine Gisèle qui vient de fêter ses 90 ans. C’est à toi Gisèle, à toi aussi ma Josy, que je dédie cette note sur l’amour maternel…Je ne veux pas que tu partes.
Gisèle pour ses 80 ans