Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Printemps

    Le printemps vient chatouiller timidement nos yeux et nous fait miroiter des jours meilleurs où tout sera beau, éblouissant, enivrant et plein d’espoir comme ces bourgeons qui éclatent et nous démontrent une fois de plus que la vie est bien là, toujours là, encore là quoiqu’il se passe ici ou ailleurs.

    IMG_0962.JPG

    Des fleurs qui viennent taquiner les tombes de nos disparus et font ainsi un pied de nez à la mort, des fleurs qui viennent plaisanter l’herbe voisine, qui s’immiscent dans nos vies, nous réveillent et nous rappellent...

    Le printemps…Combien de printemps sans toi ? Je ne compte plus, peu importe, c’est douloureux de voir ces marguerites que j’effeuillais doucement avec toi « je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ». Tu rigolais aux éclats quand je te disais que j’étais folle de toi ! Je prenais parfois ta petite main entre la mienne pour enlever les pétales une à une et tu riais de plus belle. Notre fleur…

     

    IMG_0983.JPG

    Je me rappelle le premier printemps sans toi. Il m’a été insupportable. Je l’ai trouvé injuste, impudique, déplacé. Ce printemps que nous avons tous plus ou moins peur de ne plus voir un jour… Et ses promesses de soleil, de liberté, de jours à rallonge, de balades, de nature. Ses promesses qui reprennent le dessus, malgré tout. Alors qu’on peut croire que tout s’est arrêté, figé, définitivement figé.

    IMG_0971.JPG

    La plus belle des saisons certainement. Celle qui questionne le plus aussi. Le printemps c’est la vie, la naissance, la renaissance. Et certains partent quand même, d’autres se battent pour voir l’été qui viendra ensuite…puis l’automne, l’hiver.

    Je voudrais vivre dans un monde où tous ces cauchemars n’existent pas. Une vie où le printemps est juste la vie de chaque instant, une vie où la perte n’existe pas, une vie où seuls la bonté et l’amour nous guident.

    Le paradis peut être…

    Pour toi papa, pour toi Fiona...mon immense Amour de fille, pour Marie-Thé, pour Cécile, Pascal, Pascal, pour toi Christian…et pour ceux qui vous sont proches et que je ne connais pas. Et ceux qui se battent et que je connais.

     

  • A bientôt

     

    Ce soir, je me dis que la mort nous apprend la vie…

    Christian, mon cousin, est parti. Je repense à tous ces week-ends passés avec lui à Annecy et à Ruoms, avec lui, avec Fiona, avec Mickaël, avec tata…Ils sont tous partis. Putain de vie !
    Je repense à ces derniers instants avec ma fille. Ces derniers jours à la maison, à parler à son âme, à se coller à elle, à dormir avec elle, à la toucher, froide, à voir sa peau devenir transparente…
    Je repense à Mickael, devant la gare de Montélimar. Nous étions heureux de ces quelques jours passés ensemble. Il avait offert une petite peluche à Fiona. Elle ne me quitte pas. Nous nous étions promis de nous revoir très vite. On ne s’est jamais revus…Il est parti, si jeune, si vite, injustement.
    Et tata…je me sentais si proche de toi. Je t'aimais tellement. Merde, ça fait mal !
    Christian. Je n’ose y croire. Pourtant chaque matin en me réveillant, je l’imagine mort. Et l’image joviale de l’homme en vie reprend le dessus. Je me rappelle d’un sketch de Boujenah que nous avions vu ensemble à la télé avec lui et Claude. Nous avions tellement rigolé ! Les balades en forêt, les balades dans Annecy, à Ruoms. Les descentes à ski un jour d’avril alors que Pierre et moi devions aller bosser et que nous nous étions portés malades…Claude était restée en bas des pistes avec Fiona. C’est la dernière fois que j’ai fait du ski.
    C’était avec toi Christian.

    Je serai là mardi. Nous serons là avec Jean-Christophe pour t’accompagner. Pierre sera là en pensées et tous ceux que tu as connus, appréciés, aimés et dans le cœur desquels tu laisses le souvenir d’un homme jovial et tout sourire.


    Et, si tu sens une main sur ton épaule, n’ai pas peur…c’est certainement Fiona.

     

    A bientôt Christian, on se retrouvera bientôt pour boire un bon vin et parler, c'est sûr...