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  • Un dimanche comme aujourd'hui, il y a 5 ans

    Aujourd’hui, c’était le 24 février.
    5 ans, tout juste. C’était un dimanche, comme aujourd’hui.
    Tu me manques chaque jour. Chaque minute. Chaque seconde. C’est un manque qui fait mal, qui me ronge, qui me triture encore et encore, qui pénètre si profondément en moi qu’il a fini par s’infiltrer dans chaque pore de ma peau…Ce manque je le respire comme je le vis. Il est là, c’est ma vie.

    Mais il ne m’empêche plus d’être heureuse et de vivre pleinement.

    Contrairement aux autres années, je n’ai pas fait de note sur ton blog dès ce matin. Je n’ai rien écrit, rien dit, j’ai gardé ma peine, ma joie aussi, j’ai gardé mes mots. Je me suis dit,  « aujourd’hui, mes amis et ma famille viendront à moi ». Ils viendront me réconforter. Oui, ça fait 5 ans. Tout le monde sait que je suis très extravertie au niveau de mes émotions et de mon ressenti, très ouverte. Mais cette fois, je n’ai pas envie de dire, j’ai envie que l’on me dise. J’ai juste envie que chacun, mes amis, mes sœurs, ma famille, mes proches viennent vers moi et me disent qu’ils pensent non seulement à moi mais également à toi. A toi, celle qui est allée vers eux pendant plus de 16 ans avec tes regards, tes gestes, tes mots tapés sur ton clavier.

    Deux personnes m’ont envoyé un doux message de pensée ce 24 février.
    Juste deux personnes…sur une grande famille et une bonne poignée d’amis.
    Merci du fond du cœur à vous 2. Je ne suis pas surprise par vos messages, ils sont à votre image et à celle de Fiona et m’ont fait chaud au cœur.
    Je suis juste surprise par mes illusions….

    Pour finir, on m’a dit ce soir que j’étais injuste de penser à mal le fait que personne d’autres n’avait eu de pensée pour moi. Injuste, en manque de lucidité, la douleur m’égare parait-il.

    Le monde s’égare, oui…C’est plutôt le monde qui s’égare.

    Mais peu importe. Aujourd’hui nous sommes allés à la cathédrale d’Uzès avec Jean-Christophe. Nous avons brûlé 3 cierges et avons prié chacun à notre manière, en silence.

    Je te sens proche de moi, là, présente, toujours, partout…On en rigole parfois. Merci ma fille, merci ma Nénette, mon Amour.

    Je t’aime plus que tout au monde.

    3 pour la vie éternelle.

  • De retour

     

    Après quelques péripéties, nous voilà de retour à Fontarèches.

     

    Que dire ?

     

    Nous sommes contents d’être chez nous et tristes d’être rentrés. Tout se bouscule dans nos têtes, les images de vie, les anecdotes, les sons, les bruits, les odeurs, les Sri Lankais rencontrés et côtoyés, les échanges chaleureux, les conversations directes et sans pudeur, les animaux sauvages partout, dans la rue, dans le jardin, où que l’on soit.

     

    Il faut juste que l’on atterrisse de ces 3 semaines en solitaire, grandioses, riches et pleines de bruits, pleines de gens riches du cœur et toujours de bonne humeur !

     

    Des personnes attentives aux enfants, plus que tout. Attentives aux plus fragiles, aux plus vieux, à l’autre je crois, tout simplement.
    J’ai parlé de Fiona parce qu’on m’a questionnée et parce que là-bas, on dit les choses simplement, on parle sans aucune gêne et apitoiement. Et les réactions diverses par rapport à son handicap et son  décès ont toutes été très fortes et très riches.  

     

    Je vais trier les photos très rapidement et faire mon petit diaporama pour vous faire découvrir tout ceci comme si vous y étiez …

     

  • Aujourd'hui

    Des nouvelles du front :)))
    Nous prenons au vol un tuk-tuk pour nous rendre à 12km de là, à Tangalle, histoire de manger un ou deux samossas qui vont bien nous arracher la bouche. Nous rentrons dans un café qui ne ressemble en rien a nos charmants petits troquets français. Une salle sombre, dont les murs sont décolorés par la crasse, des tables de cantine où sont attablés des sri lankais devant des feuilles  de papier journal débordantes de Rice and curry qu'ils mangent avec les doigts. Nous choisissons des samossas, froids, car a cette heure de l'après-midi ils sont toujours froids. Nous ne savons pas trop ce que nous ingérons mais nous évitons d'y penser...
    Aujourd'hui c'est une journée pluvieuse où les odeurs de terre se font encore plus tenaces, mêlées à celles des épices, du poisson et des égouts...le sol devient une pataugeoire de boue et détritus dans laquelle nous marchons en tongs, toujours clopin-clopant pour moi.

     

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    La chaleur moite stagne dans la ville à peine rafraîchie par les grosses gouttes de pluie. Et le bruit incessant des tuk-tuks, des bus, des Klaxons...Nos sens sont perpétuellement en éveil, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Nos narines aiment ou n'aiment pas, nos oreilles s'étonnent, nos yeux s'émerveillent et sourient.
    Les gens nous saluent, nous arrêtent parfois pour nous questionner : d'où l'on vient, qu'est ce que je me suis fait au pied, si l'on aime le sri Lanka. D'autres nous sourient simplement au passage. Ici, la communication est intense, où que l'on soit. L'échange est normal, poser des questions, une politesse et s'intéresser à l'autre, certainement inné.
    Nous sommes au Sri Lanka depuis 17 jours. Nous avons voyagé à travers l'île en bus, en tuk-tuk, en train, toujours avec les locaux, baignés dans leur quotidien, parfois très très tôt le matin. Nous avons vécu des instants magiques, inoubliables où le bonheur nous a littéralement submergés. Nous avons logé dans des petites guesthouses sans aucun confort, perdues au milieu de nul part, où nous étions les seuls clients, un nul part où seuls les singes, les serpents et les éléphants sauvages semblent être les maîtres des lieux. Nous avons rencontrés des gens d'un autre monde avec lesquels nous avons parfois partagé notre repas, avec lesquels nous avons discuté par petites phrases, signes, dessins sur la table, des cinghalais toujours souriants, chaleureux et gais. Nous avons été accostés par des petits visages enfantins aux yeux ronds comme des billes noires, la bouche rieuse, trop  contents de nous dire "hello !".
    Aujourd'hui, c'est une journée pluvieuse. Ce genre de journée où l'on s'attarde dans un café avec un grand pot de thé sur la table et où l'on repense avec émotion à ces jours passés.
    Dans un petit moment, nous reprendrons un tuk-tuk pour rentrer et si la pluie a cessé nous irons nous promener sur la plage déserte où seuls les bateaux multicolores des pécheurs sont restés à braver les torrents de pluie.

     

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    A l'heure où nous vous postons cette note, il est 19h30 environ. Nous sommes dans un café qui a la wifi, en bord de mer. Pas simple de trouver la wifi ici. Il fait nuit depuis 18h, nous entendons le bruit de la mer. Nous allons rentrer et manger notre Ice and Curry commandé dans une petite gargote du coin. Je n'ai pas réussi à télécharger d'autres photos sur cette note, ce sera pour le retour.

    Bonne journée à tous.