Cette note pour mes parents.
Pour les remercier de tout le bonheur qu’ils nous ont apporté à mes trois sœurs, à mon frère et à moi même. Pour les remercier de nous avoir offert de solides bases pour nous construire et affronter les aléas de la vie. Pour les remercier de nous avoir donné un amour inconditionnel, de la tendresse, du réconfort. Autant de moments qui réchauffent encore nos cœurs des décennies plus tard.
Des instants forts qui semblent anodins mais qui, à nos âges adultes, nous apparaissent subitement et à juste titre comme un précieux cadeau. Car, tous les enfants de la terre n’ont pas la chance d’avoir ce que nous avons reçu : l’essentiel et plus encore.
J’ai tant de souvenirs, malgré mon jeune âge. De nos grandes tablées du soir, à nos vacances d’été en Normandie ou ailleurs, de nos soirées devant « Maritie et Gilbert Carpentier » à nos rires devant les blagues de mon père, titi parisien à l’allure de Gabin. Je garde aussi secrètement comme un trésor, les instants privilégiés et de complicité avec ma mère, de nos emplettes à la « Samaritaine » aux visites des musées Parisiens, en passant par ce livre de recettes Tupperware, témoins de mes premiers pas d’aide cuisinière. De tous ces instants je garde ce sentiment de joie qui était en moi et cette sensation de sécurité dans ce cocon rassurant.
Pas un jour, ma mère n’a oublié le petit coucou matinal derrière la fenêtre lorsque je partais à l’école, à pieds à travers les rues de Paris. J’arrivais au bout de notre rue, je me retournais et nous échangions alors notre signe de mains. Pas un soir, elle n’est pas venue me « border » avant que je m’endorme. Des rituels qui nous ont tous rassurés mes sœurs et mon frère et nous ont permis de grandir sereinement.
Nous n’étions pas riches d’argent mais d’amour…
A toi, mon père, parti bien trop tôt, si jeune, je mêle tous mes merveilleux souvenirs à mes plus tendres baisers que je t’envoie au-delà des nuages : bonne fête papa !
Et à toi maman, qui traverse si bien les années malgré les aléas de la vie, n’oublie jamais que je t’aime.