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  • Week-end Normand

    Un Week-end Normand, dans le Cotentin. Une côte sauvage, souvent balayée par les vents où nous nous sommes laissés porter par  la magie des paysages. Nous avons marché des heures durant, nous avons respiré à pleins poumons, nous avons ouverts grands nos yeux, nous avons regardé et entendu, nous avons vu et écouté et nous avons réussi à arrêter le temps à certains instants.

    JC tel un enfant émerveillé à découvert l’océan. Lui, l’enfant du midi, s’est laissé envahir par l’atmosphère particulière des lieux. Une bien belle découverte pour lui pendant que de villages en villages, je me remémorais en silence, des instants de ma vie, des vacances en famille. Un passé où mon père était encore là, bien vivant, où je n’avais que 12 ans. Tout paraissait simple alors.

    La fin de ce week-end prolongé nous a amenés sur les traces d’un autre passé. Entourés de familles Américaines, nous nous sommes « promenés » dans ce douloureux passé et j’avoue n’avoir pris réellement conscience qu’à cet instant de l’intensité de cette horreur. La guerre. Qui malheureusement en suit et en précède bien d’autres…

     

     
    Week-end Normand
    envoyé par Patiefio. - Voyage et découverte en vidéo.

  • Mes dimanches soirs

    Le dimanche soir, c’était plein de choses et rien à la fois.
    C’était un bon bain, de la musique, un massage.
    Fiona adorait.
    Le dimanche soir, c’était le mot dans son cahier pour raconter le week-end.
    Un musée, une ballade en forêt, du lèche vitrine à Parly II, des jeux de sociétés, une soirée en famille ou entre amis, un séjour à la campagne, Fiona avait toujours plein de choses à raconter.
    Le dimanche soir, nous parlions avec le clavier, comme d’autres soirs.
    Le dimanche soir c’était l’organisation de la semaine. Un rituel.

    J’aimais mais je me disais aussi que je vivais dans une prison dorée…J’étouffais parfois, je voulais autre chose, davantage de temps pour moi. J’ai la franchise de le dire aujourd’hui. La tristesse aussi de me dire j’ai pu penser ça.

    Aujourd’hui, ces dimanches soirs me manquent. Un dimanche soir sans enfant, n’a plus le même sens. C’est comme un noël entre adultes…Il manque l’essentiel.

    Et Fiona me manque. Chaque jour j’avance, je gravis cette montagne, seule. Je suis seule sans ma fille. Seule, face à mes peurs et mes angoisses. Face à ce manque que son départ a installé en moi. Rien n’y fait.

    Les mois passant, je suis devenue lucide. Lucide de ce chagrin, de la vie, du temps qui ne guérira rien. Je suis devenue lucide sur le monde qui m’entoure. Lucide de mes aspirations, de ce qu’il reste, de ce que je dois entreprendre. Lucide du chemin que je dois emprunter, où je dois aller. Lucide de ce qui ne m’intéresse plus.

    Je suis lucide. C’est énorme. Triste et lucide. Joyeuse et lucide. Quoi qu’il se passe autour de moi ou dans ma vie, je garde cette lucidité qui fait de moi un être peut être plus en recul mais tellement plus attentif. Attentif, oui. Je m’ouvre comme jamais. Sachez le, quoique vous pensez.

    Je suis née un jour sans savoir ce que serait ma vie. Comme chacun. Je me revois à quatre an dessiner le petit prince sur des carreaux de céramique, dans une école mixte valides-invalides, entourée de ces enfants extraordinaires. Je me revois, sous le choc, dans un centre pour adultes handicapés mentaux, venant voir ma cousine, éducatrice à l’Arche. Je me revois ensuite, en maison de repos, à 14 ans, suite à une intervention des pieds, me prendre d’amitié pour un jeune trisomique. Je me revois, à 28 ans, dans cette région des Yvelines, près de l’hôpital de Garches, enceinte jusqu’aux dents, me  disant que toutes ces personnes en fauteuil roulant dans le coin allaient me foutre la poisse. Je me revois juste après, avec mon bébé différent dans les bras. Pas de bol ! Quelle richesse. J’en veux encore !!!

    Mon bébé, devenu belle ado au doux caractère bien trempé, me manque. Et mes dimanches soirs ne sont plus les mêmes. Ils ne seront plus jamais les mêmes

    Et vous, vos dimanches soirs ? Comment les aimez vous ?

  • Mes nuits

    Mes nuits m’épuisent.

    Mes nuits sont envahies de cauchemars et de paralysie du sommeil (en langage médical paralysie hypnagogique hypnopompique).

    Des cauchemars mettant systématiquement Fiona en scène. Cette nuit, elle était sur le siège passager avant de la voiture et s’aspirait seule avec une sonde. A chaque aspiration elle s’étouffait, toussait et tournait vers moi un regard paniqué. J’avais peur de la perdre, qu’elle s’étouffe définitivement, qu’elle ne puisse plus respirer.

    L’autre nuit, elle se noyait. Ces cauchemars sont toujours effroyables. Je me réveille et j’ai peur de me rendormir.

    Et les nuits où je n’ai pas de cauchemars, je me réveille presque toutes les heures. Et souvent, je vis un phénomène terrifiant que je connaissais bien étant ado, la paralysie du sommeil. Elle se produit en phase d’endormissement ou en phase de réveil. Ne plus pouvoir bouger, ni parler, ni crier. Etre étendue sur le lit, sans pouvoir remuer ne serait ce qu’un doigt de pied. Essayer de crier pour demander de l’aide, ou essayer de bouger une main…Impossible. J’ai la sensation alors que ça dure plus de 5 minutes. Or, il parait que ces phénomènes ne durent que quelques minutes. Une fois sortie de cette horrible « immobilité », j’ai trop peur de me rendormir.

    Et vous, vos nuits sont elles belles ?

  • Le monde est pourtant beau

    Il arrive parfois, souvent, que le hasard d'une conversation, d'une rencontre, d'un message reçu vous embarque sur une autre destinée. Celle qui s'avère être tout compte fait, votre destinée.

    Sa destinée ne signifie pas pour moi "n'avoir pas le choix" mais plutôt faire son propre choix.

    Ces dernières semaines, tous les hasards m’amènent vers de nouveaux objectifs, de nouvelles aspirations et vers une nouvelle évidence.

    Je souhaite partager avec vous aujourd’hui, ce texte, pris sur le site du Docteur Luc Bodin.

    Bonne journée à tous !

    "Prenez attention et tachez d’être heureux.

    Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité, et écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant. Ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs. Ils sont une vexation pour l’esprit. Ne vous comparez à personne : vous risqueriez de devenir vain et vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous . Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressés à votre carrière si modeste soit-elle ; c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires, car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d’héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus, ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe.

     

    Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà, d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers ; vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix de votre âme.

    Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.

    Prenez attention. Tachez d’être heureux.

    (texte trouvé dans une église de Baltimore en 1692 – auteur inconnu)"

     Rectification après recherches effectuées sur internet. Mais peu importe la provenance de ce texte, il est tout simplement beau.

    Poème écrit en 1927 par Max Ehrmann (1872-1945)
    Traduit par Hubert Claes en septembre 1996 sous le titre" Injonctions pour une vie sereine". Ce texte n'a pas été trouvé en 1692 dans la vieille Église St. Paul's au Maryland, USA, comme le veut un légende urbaine qui circule sur Internet.

    Desiderata !

     

     

     

    Reste calme au milieu du bruit et de l'impatience et souviens-toi de la paix qui découle du silence. Autant que tu le peux, mais sans te renier, sois en bons termes avec tout le monde. Dis ce que tu penses, clairement, simplement ; et écoute les autres, même les sots et les ignorants ; eux aussi ont quelque chose à dire.

    Evite les gens grossiers et violents car ils ne sont que tourments pour l'esprit. Si tu te compares aux autres, tu risques de devenir vaniteux ou amer, vu qu'il y aura toujours quelqu'un de plus grand ou de plus petit que toi.

    Sois fier de ce que tu as fait et de ce que tu veux faire. Aime ton métier, même s'il est humble; c'est un bien précieux en notre époque trouble. Sois prudent dans tes affaires, car on pourrait te jouer de vilains tours. Mais que ceci ne te rende pas aveugle à ce qu'il y a de beau; bien des gens luttent pour un idéal et, partout sur la Terre, on fait preuve de courage.

    Sois toi-même, surtout dans tes affections. Fuis par-dessus tout le cynisme en amour, car il persiste même après avoir desséché ton cœur et désenchanté ton âme.

    Permets-toi de t'enrichir de l’expérience des ans, te défaisant progressivement de tes puérilités. Affermis-toi pour faire face aux malheurs de la vie.

    Mais ne te détruis pas par une imagination maladive; bien des peurs prennent naissance dans la fatigue et la solitude. Malgré la saine discipline qui s'impose, sois bon envers toi-même.

    Tu es un enfant de l'univers, tout comme les arbres et les étoiles : tu as le droit d'être ici. Et même si cela n'est pas clair en toi, sois assuré que tout se passe dans l'univers selon ses règles propres. Par conséquent, sois en paix avec ton Dieu, quelle que soit en toi son image. Et par-delà tes peines et tes aspirations, au milieu de la confusion de la vie, sois en paix avec ton âme.

    Dis-toi qu'en dépit de ses faussetés, de ses ingratitudes, de ses rêves brisés, le monde est tout de même merveilleux.

    Répands la bonne humeur. Et tâche d'être heureux.