J'ai quitté cette belle ville de Bruxelles ce matin.
Un jour je vous ferai une note sur cette charmante ville aux petits airs de vacances.
Ces dernieres semaines, entre Fontarèches, Bruxelles, Mareil-Marly, mon moral est parfois en dents de scies, oscillant entre le bonheur, la sérénité, le bien-être total, le baume au coeur et les coups de cafard qui me rappellent combien l'absence de Fiona est toujours aussi douloureuse. Je n'y pense plus avec la même obsession qu'il y a quelques mois mais je repense de plus en plus souvent à certains détails et notamment les circonstances de son décès.
J'ai gardé en moi les doutes et les questions qui resteront à jamais sans réponse, afin de ne blesser "personne". Mais aujourd'hui, ces détails sont trop lourds pour moi.
Peu importe si cette note déplait à certains, j'assume l'entière responsabilité de mes propos et de mes doutes.
Et surtout, que l'on cesse de me répondre que Fiona à choisi son heure et son lieu de départ, car j'ai beau essayer d'y croire...
Je pense, du plus profond de mon âme qu'elle est partie, malgré elle. Qu'elle a certainement voulu appeler mais dans l'étouffement de « son apnée de trop », n'a certainement pu émettre qu'un faible son impuissant, que seule une oreille vigilante et attentive aurait pu entendre...
Pierre et moi l'avions déjà à plusieurs reprises sortie de ses apnées nocturnes, certaines ayant failli être fatales.
Cette nuit là, rien n'aurait du se passer ainsi...Je le sais.
Elle qui m'écrivait quelques jours avant son décès « Je sais que tu feras tout ton possible pour que je respire rapidement. Je t'aime maman ».
Elle devait subir sa trachéo quelques mois plus tard.
Alors, j'ai mal. J'ai mal qu'elle soit partie ainsi, comme elle née. Par manque d'inattention. Parce qu'on ne ferme pas la porte de chambre d'un enfant qui est en insuffisance respiratoire...