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  • Havre de paix

    Demain midi nous partons à

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    pour une dizaine de jours.
    Lieu idéal pour nous ressourcer et nous vider la tête.
    Au programme, peinture et papiers peints, randonnées, ballades à vélo et repos.
    La vue que l’on a de notre maison
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    ne peut que reposer notre esprit tourmenté du moment.

    Fiona avait eu un vrai coup de cœur pour cette maison l’été dernier. Et elle avait tellement eu de bonheur d’y passer les vacances de Noël, qu’elle ne voulait plus rentrer en Ile de France.

    Un petit havre de paix.

  • L'Amitié par Michèle

    Ce texte de Michèle avait été posté le 25, avant hier soir. Je le remet en ligne aujourd'hui afin qu'il retrouve sa première place sur la page car il a toute son importance mes yeux. Et ça permet d'oublier mon vilain coup de blues d'hier soir...



    L’AMITIE


    L’amitié c’est comme une boîte de chocolats, c’est une grande surprise avec des délices à l’intérieur… Tu étais ma boîte de chocolats, remplie de surprises et si délicieuse d’amour pour les autres.

    L’amitié n’a ni âge, ni frontière…
    Il m’arrive encore de verser des larmes car ton absence se fait parfois insupportable, alors je me rends à l’évidence, pourtant j’aimerai ramener le passé au présent et pouvoir encore te serrer dans mes bras et entendre ton rire.

    Tu es partie avec un morceau de moi, un bout de mon cœur sans doute. J’ai perdu ma meilleure amie, ma petite sœur…
    Je regarde tous les jours ta photo accrochée au mur, je te dis « je t’aime ».
    Est-ce que tu m’entends, est ce que tu me vois ?
    Te souviens-tu des moments partagés, de notre complicité et de tout l’amour qui planait autour de nous.
    Tu as guéri mes peines avec tes mots justes, tu as partagé mes joies aussi.

    La vie est étrange parfois, je t’ai vu arriver il y a 10 ans pour ta première journée au centre, où j’y étais bénévole, je me souviens tu pleurais comme une madeleine (j’étais émue par ta petite frimousse). Puis nos routes se sont séparées pour mieux se retrouver… Quelle rencontre extraordinaire nous avons eu toutes les deux !
    Un jour tu m’as écrit : « tu es ma voix et pour cela merci » aujourd’hui je te réponds « merci à toi de m’avoir fait partager tes mots et jeux de mots » j’ai grandi à travers eux, à travers toi qui ne parle qu’une langue, aucun mots déçus, j’ai appris la vie, la gentillesse, la sincérité, la générosité… Tu étais tout cela, tu étais grâce et douceur, tu étais un ange sur terre, et se fut la plus belle des rencontres, car qui a la chance d’être l’ami d’un ange ?

    Ton absence se fait lourde, bien sûr comme tu me l’as dit « j’imagine tout ce miel qui coule pour oublier mes peines » mais, j’ai ce mal qui reste des souvenirs terrestres, ton image me hante, je parle de toi et ça me déchire, alors je ferme les yeux et me souviens puis, j’ai peur d’oublier, je veux que rien ne s’efface, alors quand le ciel s’en va le soir même si j’ai peur tu es mon cœur et tu es là, tu me guides, mais sur un mur de « pourquoi » je m’abandonne à l’évidence…
    Le temps va trop vite et je n’ai pas eu le temps, nous avions encore tant de choses à partager encore et toujours, j’aimerai encore revoir ton regard malicieux, pouvoir échanger nos
    blagues et nos secrets…
    Combien de temps encore ce manque se fera t’il sentir ? Combien de temps encore mes larmes couleront de ton départ si prématuré, tu me manques tellement.

    L’amitié n’a ni âge ni frontière et entre ciel et terre je sais que tout ce qui nous lie est bien là, je le sens, je le sais, je peux presque le palper.
    Je n’ai plus de craintes pour toi, car je sais que ta nouvelle vie est belle et légère.
    Un jour tu m’as dis : « Pour toi je ferais pôle Nord » (quelle jolie preuve d’amitié). Pour toi il y aura un bateau au doux nom de Fiona qui naviguera dans les eaux chaudes et claires de la Méditerranée, les gens du monde entier qui monteront dessus pourront lire ton histoire, je ferai connaître l’Amie que tu es, l’Ange qui nous guide et aussi ton combat contre la loi du silence…

    Pour toi Fiona, ma cop’s, ma sœur, mon ange, de tes ailes blanches tu es partie et j’espère qu’un jour je trouverai une plume pour me rappeler que tu es là juste à côté de moi, jamais trop loin l’une de l’autre, j’entends tes silences, et sens ton odeur, tu es l’infini, tu es ici et là, tu es immortelle FIONA.

    Ta cop’s éternellement


    Michèle

  • Survivre

    Coup de blues ce soir.
    Nous vivons ?
    Ou bien nous survivons ?

    Fiona est partie depuis 2 mois. Le 24 février nous semble hier et il y a 10 ans.
    Elle nous manque. Plus les jours passent, plus elle nous manque.
    C’est à se taper la tête contre les murs certains jours (aujourd’hui).
    Nous survivons.
    C’est comme si nous n’en pouvions plus d’une absence qui a assez duré et que nous allions enfin nous réjouir de la retrouver.
    Sauf que son absence n’a pas assez duré puisqu’elle va définitivement durer !
    Je voudrai être quelques mois en arrière.
    Je voudrai changer le cours de la vie.
    Mais il n’y a pas d’issue. Aucune issue.
    Elle n’est plus là physiquement.
    Nous survivons.

    Avez-vous toujours autant de peine ? Ce mal, vous ronge t-il toujours autant ?
    Nous oui.
    Nous survivons.
    Pire, il nous tue à petits feux. Du moins, c’est mon impression certains jours.
    Oh certes, nous rions, nous sourions, nous sortons, nous mangeons, nous dormons (comme l’on peut), nous allons au ciné, nous faisons du vélo…Mais nous sommes des martiens, d’une autre planète. Nous ne sommes pas vraiment là. Nous sommes avec elle. Avec Fiona.

    J’ai peur. J’ai peur que tout le monde l’oublie. J’ai peur que nous ne soyons plus que quelques uns à vivre avec Fiona dans la tête, dans le cœur, dans le corps.

    Je veux parler d’elle. Crier mon amour pour elle et que l’on me comprenne. Je veux qu’elle soit là à chaque instant, dans la tête de chacun.

    Fiona, ce livre que je t’ai promis, je l’écris. J’y passe tout mon temps…A défaut peut être d’être bien écrit, il sera beau car il sera TOI.
    Cette association, ton combat, oui elle verra le jour. Grace à tes amies...
    Et ce bateau portant ton nom, il naviguera…

    Tu sais Fiona, je n’oublie pas l’essentiel. Je regarde la misère, les gens malheureux, les injustices, les horreurs, les idioties, les aberrations et toutes les belles choses de la vie aussi. Je continue de regarder et de comprendre, nous continuons de regarder et de comprendre car comme tu disais :
    « Pour tout voir cela est très facile, moins efficace pour mieux comprendre que regarder.
    Pour moi joie de regarder loin et pouvoir comprendre »

    Je t’aime, tu me manques tellement !

  • Un poème de Pat Le Sarthois

    Voici un beau poème de Pat

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    Merci Pat, il est superbe. Fiona sourit, elle aime tes mots et qui tu es, c'est sûr.


    A Fiona ...


    Départ

    Par une nuitée

    Violette

    D'un soir cristallin

    Le soleil endeuilé

    Ferma sa fenêtre

    Alors la lune ravie

    Se pommada

    D'un rayon de miel

    Une larme orangée

    Tomba sur la terre

    Soudain s'est dessiné

    Un chariot d'étoiles

    Alors dans l'odeur

    Des lavandes

    Et des foins coupés

    Où s'ajoutai une note de tilleul

    La petite libellule

    Prit son dernier envol

    Aucun au revoir

    Seule la trace vanillée

    Laissée intacte

    Sur l'oreiller encore parfumé...

  • Sculptures

    Voilà, j'ai fait un album de mes quelques sculptures.
    La petite main de Fiona a participé à chacune d'elles.
    Ce n'est qu'un loisir, une passion dirais je, mais je ne suis pas une pro.

    La dernière sculpture, celle que j’ai faite peu après le départ de Fiona, a rencontré quelques soucis. Je la mettrai en ligne plus tard…

    Bonne semaine à tous

  • Le choc

    Hier, nous avons reçu le journal de Mareil-Marly (notre petit village de 3200 habitants).

    Je l’ai feuilleté distraitement et je suis arrivée à la page des naissances et des décès.

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    Le choc !

    Comme si la douloureuse réalité m’éclatait subitement en pleine en figure !
    Fiona est partie, elle nous a quittés et elle ne reviendra pas.
    Non, elle ne reviendra pas.
    Je regarde son nom posé sur le papier glacé, son âge. Non, ce n’est pas possible, elle n’a pas pu partir comme ça, du jour au lendemain, sans que rien ne laisse présager cette fin brutale !

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    Et cette douleur qui nous tenaille le cœur, combien de temps va t-elle durer ?
    Comment allons-nous faire pour nous adapter à cette absence physique qui va durer indéfiniment dans le temps ?
    Comment vivre sans plus la toucher, sans plus l’entendre même si je découvre sa petite voix qui me parle dans ma tête et essaye de me réconforter ?
    Comment continuer à sourire à la vie alors que nos plus grands bonheurs, nous les partagions avec elle ?
    Comment envisager l’avenir, alors que notre avenir ne pouvait s’imaginer sans elle ?
    Et que faire de toute cette liberté qui me panique ?
    Quel regard porter sur toutes les beautés du printemps ? Je ne peux plus les partager comme auparavant avec elle.
    Je regarde les belles tulipes dans le jardin. Je suis seule à les regarder.
    Les muguets fleurissent. Nous serons seuls à les cueillir cette année et à les sentir.
    Et nos ballades en forêt. Nous n’entendons plus ses rires dès que le terrain chaotique faisait bouger sa poussette dans tous les sens...
    Et nos soirées filles ? Séance d’esthétisme, massage et vernis à ongle. Elle adorait.

    Je me surprends encore en allant à St Germain à me dire « il faut que j’achète ça à Fiona ».
    Je me surprends encore en me levant le matin à faire doucement pour ne pas te réveiller.
    Je me surprends encore la nuit à écouter si tu respires sans gêne.
    Je me surprends encore à penser comme si tu étais là.

    Nous n’avons pas encore intégré ton absence définitive.
    Peut être parce que ta présence est malgré tout très forte.
    Peut être parce que ton parfum continue à flotter par moment dans certaines pièces de la maison.
    Peut être parce que tu nous envoies de nombreux signes, à nous, mais aussi à tes amies…

    Mais surtout parce que tu n’es tout simplement pas vraiment partie, ton corps n’est plus là certes, mais l’essentiel qui fait que tu existais est resté. Tu existes.
    Tu ES toujours.

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