Ce texte de Michèle avait été posté le 25, avant hier soir. Je le remet en ligne aujourd'hui afin qu'il retrouve sa première place sur la page car il a toute son importance mes yeux. Et ça permet d'oublier mon vilain coup de blues d'hier soir...
L’AMITIE
L’amitié c’est comme une boîte de chocolats, c’est une grande surprise avec des délices à l’intérieur… Tu étais ma boîte de chocolats, remplie de surprises et si délicieuse d’amour pour les autres.
L’amitié n’a ni âge, ni frontière…
Il m’arrive encore de verser des larmes car ton absence se fait parfois insupportable, alors je me rends à l’évidence, pourtant j’aimerai ramener le passé au présent et pouvoir encore te serrer dans mes bras et entendre ton rire.
Tu es partie avec un morceau de moi, un bout de mon cœur sans doute. J’ai perdu ma meilleure amie, ma petite sœur…
Je regarde tous les jours ta photo accrochée au mur, je te dis « je t’aime ».
Est-ce que tu m’entends, est ce que tu me vois ?
Te souviens-tu des moments partagés, de notre complicité et de tout l’amour qui planait autour de nous.
Tu as guéri mes peines avec tes mots justes, tu as partagé mes joies aussi.
La vie est étrange parfois, je t’ai vu arriver il y a 10 ans pour ta première journée au centre, où j’y étais bénévole, je me souviens tu pleurais comme une madeleine (j’étais émue par ta petite frimousse). Puis nos routes se sont séparées pour mieux se retrouver… Quelle rencontre extraordinaire nous avons eu toutes les deux !
Un jour tu m’as écrit : « tu es ma voix et pour cela merci » aujourd’hui je te réponds « merci à toi de m’avoir fait partager tes mots et jeux de mots » j’ai grandi à travers eux, à travers toi qui ne parle qu’une langue, aucun mots déçus, j’ai appris la vie, la gentillesse, la sincérité, la générosité… Tu étais tout cela, tu étais grâce et douceur, tu étais un ange sur terre, et se fut la plus belle des rencontres, car qui a la chance d’être l’ami d’un ange ?
Ton absence se fait lourde, bien sûr comme tu me l’as dit « j’imagine tout ce miel qui coule pour oublier mes peines » mais, j’ai ce mal qui reste des souvenirs terrestres, ton image me hante, je parle de toi et ça me déchire, alors je ferme les yeux et me souviens puis, j’ai peur d’oublier, je veux que rien ne s’efface, alors quand le ciel s’en va le soir même si j’ai peur tu es mon cœur et tu es là, tu me guides, mais sur un mur de « pourquoi » je m’abandonne à l’évidence…
Le temps va trop vite et je n’ai pas eu le temps, nous avions encore tant de choses à partager encore et toujours, j’aimerai encore revoir ton regard malicieux, pouvoir échanger nos
blagues et nos secrets…
Combien de temps encore ce manque se fera t’il sentir ? Combien de temps encore mes larmes couleront de ton départ si prématuré, tu me manques tellement.
L’amitié n’a ni âge ni frontière et entre ciel et terre je sais que tout ce qui nous lie est bien là, je le sens, je le sais, je peux presque le palper.
Je n’ai plus de craintes pour toi, car je sais que ta nouvelle vie est belle et légère.
Un jour tu m’as dis : « Pour toi je ferais pôle Nord » (quelle jolie preuve d’amitié). Pour toi il y aura un bateau au doux nom de Fiona qui naviguera dans les eaux chaudes et claires de la Méditerranée, les gens du monde entier qui monteront dessus pourront lire ton histoire, je ferai connaître l’Amie que tu es, l’Ange qui nous guide et aussi ton combat contre la loi du silence…
Pour toi Fiona, ma cop’s, ma sœur, mon ange, de tes ailes blanches tu es partie et j’espère qu’un jour je trouverai une plume pour me rappeler que tu es là juste à côté de moi, jamais trop loin l’une de l’autre, j’entends tes silences, et sens ton odeur, tu es l’infini, tu es ici et là, tu es immortelle FIONA.
Ta cop’s éternellement
Michèle