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Mes yeux et ma main pour le dire

  • Anniversaire

    J'avais écrit un petit texte pour ton anniversaire, pour tes 29 ans, même si l'âge ne compte plus vraiment. Mais en allant visionner de vielles photos je suis tombée sur ce texte écrit à l'occasion de tes 18 ans. C'était 1 an après ton décès. Ces quelques lignes sont intemporelles, comme toi, comme notre amour...
    Nous t'avions promis une magnifique fête pour tes 18 ans. Tu te rappelles ? La vie en a décidé autrement, tu es partie avant, mais cette fête nous l'avons vécue quand-même, avec toi, autrement.


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  • Tu m'as manqué

    Tu m’as manqué toutes ces années. Je t’ai cherchée, je t’ai sentie, je t’ai trouvée dans mes rêves, serrée contre moi. J’ai embrassé tes joues fraiches, joué avec tes mèches de cheveux, je t’ai parlé.
    Tu m’as tellement manqué, j’ai crié au fond de moi ton prénom pour que tu reviennes, hurlé mon désespoir, j’ai eu mal, si mal, tellement mal. J’ai pleuré des jours entiers, recroquevillée sur mon lit.
    Tu m’as manqué toutes ces années. Je me suis sentie perdue, abandonnée, piétinée de souffrance, et vide.
    Tu m’as affreusement manqué. J’ai tenté de vrais sourires, je me suis inventé des histoires moins douloureuses. J’ai ri pour oublier que tu n’étais plus là. J’ai sauté dans la vie. 

    Tu me manques toujours autant. Aujourd’hui, j’attends la nuit pour te retrouver, quand tu viens caresser mon visage de ton geste certain, sans plus aucun handicap, libre, et aussi belle que dans mon souvenir, le sourire lumineux, tes boucles autour de ton visage.

    Je t’aime tant. 


  • Printemps

    J’aime le printemps et ses pâquerettes dont j’arrache délicatement chaque pétale, toujours les mêmes mots à l’esprit.
    J’aime le printemps et ses arbres de fleurs, blanches, violettes, exubérantes et fières.
    J’aime le printemps et ses champs de colza, de vignes qui renaissent, ou de terre labourée. 
    J’aime le printemps, et la chaleur douce du soleil.

    Je me rappelle Paris à cette saison, le même émerveillement en nous à la vue des bourgeons, et du ciel qui s’éclaircit.
    Je me rappelle ta main dans la mienne, ensemble, heureuses de cette nouvelle saison, promesse d’été et d’interminables balades en forêt.

    Je me rappelle nos heureux printemps.

  • 2018

    Toute cette période qui me ramène sans cesse à nos jours heureux, ensemble, c'est toujours très compliqué à gérer pour moi. 
    Noël n'a plus aucun goût depuis 10 ans.
    Et la Saint Sylvestre, encore moins. 
    Je nous revois tous ensemble réunis. Tu es partie, Gisèle est partie, Isaac est parti, Marie-No est partie. Difficile d'oublier ces moments d'effervescence, de partage, de rires et d'Amour. 
    Je ne suis pas triste, le chagrin s'est envolé au fil des années. Je suis juste tétanisée, chaque année, à cette période qui n'en finit plus.
    Et le manque de toi est insupportable. Comme une vilaine migraine qu'aucun anti-douleur ne peut calmer.
    Maintenant, le mois dernier, dans trois mois aussi. Ça ne cessera jamais, parce que tu es ma fille, mon amour, mon unique. 
    Mon Amour est intact, mes souvenirs sont intacts, tout est resté intact, comme si tu étais partie hier.
    Je t'aime.

  • Tu me manques

    Ma Fio,

    Aujourd'hui, je me suis remémorée nos "avant Noël".
    Comme le calendrier de l'avant que nous te faisions ouvrir chaque jour, ou la liste que tu tapais sur ton clavier avec parfois des bêtises dignes de toi, le sapin que tu décorais chaque année avec Pierre. Rappelle-toi, il poussait ton fauteuil autour du sapin et t'aidait à déposer les décorations sur les branches.
    J'entends encore vos rires, je ressens encore cette chaleur indescriptible, et je me dis que je n'ai pas assez profité de ces moments extraordinaires pensant qu'ils allaient durer éternellement, parce que je ne savais pas que tu partirais, sans nous prévenir, cet horrible dimanche matin de février...Si j'avais su. Je ne sais pas ce que j'aurais changé, ce que nous aurions changé Pierre et moi. Peut être rien, ou peut être tout.

    Tu me manques. Je t'aime tellement, toujours autant. Tes petites mains qui s'aplatissent sur moi avec maladresse, en signe de caresse, me manquent tellement que certains jours ce manque devient un suppplice.
    Mais je suis aussi tellement heureuse d'avoir vécu ces années merveilleuses avec toi, d'avoir été la maman de "toi", je suis tellement heureuse d'avoir tant appris grâce à toi, et d'être devenue celle que je suis, certes meurtrie, mais avec en moi cette soif de vie qui était la tienne. Merci ma crevette !

    Je t'aime tellement avec la même intensité.

     

  • La nuit

    La nuit, quand la vision de ton visage me sort délicatement de mon sommeil et m'offre quelques instants de ton sourire éclatant, la joie s'empare de tout mon être.
    Quelques fugaces secondes...juste le temps de sentir mes battements de coeur résonner d'espoir, puis s'éteindre de désespoir.
    La nuit m'enveloppe alors de son voile effrayant, et m'abandonne à la souffrance de cette interminable réalité laissant couler sur mes joues, non pas des larmes séchées, mais des petites gouttes de sang douloureuses et silencieuses.
    Douloureuses comme le vide.
    Douloureuses comme les regards complices que nous n'avons plus.
    Douloureuses comme les souvenirs.
    Silencieuses comme les éclats de rire que la mort nous a pris, nous laissant quelques miettes de sourires nostalgiques.
    Silencieuses comme la nuit noire.
    Cette nuit noire que je veux éloigner avec mes cris d'amour pour qu'elle laisse venir l'aurore et que j'entende enfin à nouveau ton souffle, dans la chambre voisine, avant de me rendormir mon coeur de maman apaisé.
    La nuit, ce gouffre noir au-dessus duquel je te cherche, inlassablement, quand les étoiles ne scintillent pas dans le ciel.
    La nuit, j'ai envie de hurler ton prénom à la face du monde, de le dessiner sur toutes les plages de la terre, de le graver sur les vieux murs de pierres éternels.
    Qu'on ne t'oublie pas.

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